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Blue Jean

G.-B. 2022. Drame de Georgia Oakley avec Rosy McEwen, Kerrie Hayes, Lucy Halliday. Dans l’Angleterre conservatrice de 1988, une jeune lesbienne, qui craint de perdre son emploi de prof d'éducation physique dans une école secondaire, s’oblige à mener une double vie. Portrait impressionnant d'une femme prisonnière d'elle-même. Mise en scène rigoureuse, généreuse et précise. Images expressives. Riche bande sonore. R. McEwen vibrante d’intériorité. (sortie en salle: 23 juin 2023)

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Blue Jean (Blue Jean)

G.-B. 2022. Drame de Georgia Oakley avec Rosy McEwen, Kerrie Hayes, Lucy Halliday.

Dans l’Angleterre conservatrice de 1988, une jeune lesbienne, qui craint de perdre son emploi de prof d'éducation physique dans une école secondaire, s’oblige à mener une double vie. Portrait impressionnant d'une femme prisonnière d'elle-même. Mise en scène rigoureuse, généreuse et précise. Images expressives. Riche bande sonore. R. McEwen vibrante d’intériorité. (sortie en salle: 23 juin 2023)

Genre :
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Distributeur :
Métropole Films Distribution
Jean est professeure d’éducation physique dans une école secondaire du nord-est de l’Angleterre. Appréciée de ses collègues et de ses élèves, elle est cordiale mais réservée, ne parlant jamais de sa vie privée. Pas plus qu’elle ne se confie à sa famille. En effet, pour la première fois, Jean a une blonde, Viv, ouvertement gay, assumée et militante. Elles ne se voient que dans leurs appartements respectifs et dans un bar de lesbiennes de la ville. Nous sommes en 1988, et le gouvernement Thatcher est sur le point d'adopter une loi visant à interdire toute information ou promotion de l’homosexualité dans un cadre scolaire. De peur de perdre son emploi, la jeune enseignante compartimente encore plus sa vie. Ce qui apporte son lot de tension entre elle et Viv, de moins en moins heureuse dans cette relation plus ou moins cachée. L’arrivée d'une nouvelle élève à l'école, croisée dans le bar qu’elle fréquente avec Viv, mettra Jean face à ses contradictions.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Impressionnant premier long métrage de Georgia Oakley, BLUE JEAN prouve que le cinéma peut, encore de nos jours, avoir un impact artistique, narratif et émotionnel avec ses 3 éléments de base : l’image, le son et le corps. Ça semble une évidence, mais à notre époque de surenchère, ce portrait de femme prisonnière d’elle-même pourrait presque être un film muet. La mise en scène, remarquable de texture et de précision, en fait un véritable thriller intime, avec une belle économie de moyens, quelque part entre Polanski et Mike Leigh. Le bleu comme étiquette masculine et teinte froide par excellence (qui enferme littéralement l’héroïne), le blue-jean délavé (uniforme des années 80), Jean qui a les bleus: la palette de couleurs des images de Victor Seguin (À PLEIN TEMPS, GAGARINE) n’est pas une coquetterie. C’est une profession de foi par laquelle la forme s’accorde au fond. Des sons du quotidien, réconfortants ou étouffants, aux chansons, qui nous replongent dans cette époque troublée et créative, la bande sonore est un personnage à part entière. Et au coeur de cette rigueur généreuse, Rosy McEwen habite superbement son rôle, vibrante d’intériorité et de transparence.

Texte : Éric Fourlanty

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