L’AVIS DE MEDIAFILM

On doit voir un film pour ce qu’il veut être et ce qu’il est. BETTER NATE THAN EVER n’a que l’ambition d’être une fantaisie musicale pour adolescents. En adaptant son livre éponyme pour son premier long métrage, Tim Federle avait tous les ingrédients pour y parvenir. Hélas, son intrigue est si prévisible et saturée de clichés qu’elle prend rapidement les allures d’une recette éventée. Dommage, car le premier numéro musical, avec ses références à GUYS AND DOLLS, ON THE TOWN et THE MUSIC MAN, est très réussi. Initialement soutenu, le rythme se délite en cours de route et s’égare en fin de parcours, alors que s'accumulent les rebondissements improbables. En outre, l’homosexualité du jeune héros est évoquée de façon si métaphorique qu’on frise le "don’t ask, don’t tell". Néanmoins, dans ce rôle, le nouveau venu Rueby Wood possède l’énergie d’un Mickey Rooney du 21e siècle. Face à lui, Lisa Kudrow est très attachante, en comédienne qui retrouve la passion du jeu de ses débuts.

Texte : Éric Fourlanty