É.-U. 2022. Drame de Andrew Dosunmu avec Gracie Marie Bradley, Niecy Nash, Sharon Stone. Dans les années 1980, une jeune chanteuse afro-américaine promise à la célébrité peine à embrasser sa carrière artistique naissante. Réflexion sur la vacuité de la célébrité. Écriture trop théorique. Personnages peu étoffés. Photographie soignée et reconstitution historique discrète. Interprètes manquant de vigueur.
Dans les années 1980, une jeune chanteuse afro-américaine promise à la célébrité peine à embrasser sa carrière artistique naissante. Réflexion sur la vacuité de la célébrité. Écriture trop théorique. Personnages peu étoffés. Photographie soignée et reconstitution historique discrète. Interprètes manquant de vigueur.
Scénarisée par Lena Waithe (QUEEN AND SLIM), cette réflexion sur la vacuité et le côté obscur de la vie de star repose sur un parti pris plutôt déroutant: celui de demeurer dans l’antichambre de la célébrité. Non seulement, on ne nous montre pas le parcours artistique de l’héroïne, mais on ne l’entend pas chanter non plus. Le coeur du sujet se trouve plutôt en périphérie: dans les discussions existentielles des personnages et dans les enjeux socio-philosophiques de la fabrication des icônes. Cette écriture piégée dans un écrin théorique ne débouche que sur des personnages désincarnés et peu étoffés, que l’ensemble de la distribution défend sans vigueur. Quand le film ne se perd pas dans les sous-intrigues inintéressantes, il affiche un montage plutôt confus, alternant dialogues superficiels et extraits d’archives de prestations d’artistes comme Ella Fitzgerald, Donna Summer ou Gladys Knight. Toutefois, la photographie soignée de Benoît Delhomme (MINAMATA, AT ETERNITY’S GATE) ainsi que la reconstitution historique discrète se distinguent.
Texte : Céline Gobert