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All the Beauty and the Bloodshed

É.-U. 2022. Documentaire de Laura Poitras . Après avoir connu une dépendance à l’oxycodone, la photographe et activiste américaine Nan Goldin s’attaque à la toute-puissante famille Sackler, qui a commercialisé cet opioïde. Forme surprenante, faisant dialoguer l’intime et le politique. Grande puissance émotionnelle. Parties inégalement substantielles. N. Goldin, indomptable et fascinante. (sortie en salle: 2 décembre 2022)

13 ans +
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All the Beauty and the Bloodshed (All the Beauty and the Bloodshed)

13 ans + 13 ans +

É.-U. 2022. Documentaire de Laura Poitras .

Après avoir connu une dépendance à l’oxycodone, la photographe et activiste américaine Nan Goldin s’attaque à la toute-puissante famille Sackler, qui a commercialisé cet opioïde. Forme surprenante, faisant dialoguer l’intime et le politique. Grande puissance émotionnelle. Parties inégalement substantielles. N. Goldin, indomptable et fascinante. (sortie en salle: 2 décembre 2022)

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Entract Films
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À la suite d’une opération en 2017, la photographe américaine Nan Goldin a connu une dépendance à l’oxycodone, un puissant antidouleur de la famille des opioïdes. Depuis, par l’entremise de son organisation P.A.I.N, l’artiste engagée, célèbre pour sa promotion de la contre-culture queer dans les années 1980, livre un combat acharné contre la toute-puissante famille Sackler, qui a commercialisé ce produit. En plus d’effectuer un travail de prévention en dénonçant le potentiel addictif très élevé du médicament, Goldin mène des actions-chocs dans les musées les plus célèbres de la planète, qui ont bénéficié de dons d’argent des Sackler. Son but? Que leur nom soit retiré de ces prestigieuses institutions, alors que, depuis deux décennies, les États-Unis ont connu quelque cinq cent mille morts directement attribuables à la surconsommation de ce type d’opioïdes.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Après s’être intéressée au lanceur d’alerte Edward Snowden dans CITIZENFOUR, en 2015, Laura Poitras a choisi de braquer sa caméra sur le combat de Nan Goldin, confirmant son attrait pour la figure de l’activiste qui s’attaque à plus grand que lui. Lion d’or à la dernière Mostra de Venise, ALL THE BEAUTY AND THE BLOODSHED emprunte une forme surprenante, qui fait dialoguer l’intime et le politique. Poitras expose la dynamique complexe qui lie le travail photographique de l’artiste aussi bien à son militantisme qu’à son passé douloureux, marqué par le suicide de sa soeur et par le sida, qui a décimé son cercle d’amis. Même si l’on a parfois l’impression de voir deux films en un, et que manquent certains éléments informatifs sur la crise des opioïdes, la manière avec laquelle la cinéaste ramène l’art – celui de la photographe, mais aussi le sien – à ses racines politiques confère une rare authenticité et une grande puissance émotionnelle à son documentaire. L’indomptable Goldin est, d’un bout à l’autre, fascinante.

Texte : Céline Gobert

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