É.-U. 2022. Drame de Krystin Ver Linden avec Keke Palmer, Common, Jonny Lee Miller. Une femme s’échappe de la plantation où elle est réduite en esclavage pour se retrouver propulsée en 1973, au cœur du mouvement afro-américain des droits civiques. Idée de départ attrayante, traitée de manière superficielle. Incohérences et ruptures de ton parfois maladroites. Mise en scène conventionnelle. Manque de rythme. Formidable K. Palmer.
Une femme s’échappe de la plantation où elle est réduite en esclavage pour se retrouver propulsée en 1973, au cœur du mouvement afro-américain des droits civiques. Idée de départ attrayante, traitée de manière superficielle. Incohérences et ruptures de ton parfois maladroites. Mise en scène conventionnelle. Manque de rythme. Formidable K. Palmer.
L’idée de faire basculer l’héroïne d’un film d’époque ancré dans le passé esclavagiste des États-Unis vers un drame aux accents comiques tout droit sortis de l’ère de la Blaxploitation n’était pas sans attrait. Mais Krystin Ver Linden – dont c’est le premier film comme réalisatrice et scénariste – l’exécute de manière si conventionnelle et superficielle que l’ensemble tombe à plat. Les ruptures de ton, souvent maladroites, conjuguées à des problèmes de rythme et des incohérences, se multiplient au fil d’un récit peu inspiré. Les clins d'œil aux temps forts des années 1970 – un extrait de film avec Pam Grier, la musique de Stevie Wonder, les discours de Malcom X et d’Angela Davis, etc. – maintiennent tout de même l’intérêt. Mais l'exercice repose avant tout sur la présence de Keke Palmer (HUSTLERS), formidable en femme courageuse qui se libère peu à peu, en faisant face aux contradictions d’une époque pourtant pleine d’espoir.
Texte : Céline Gobert