Fr. 2021. Drame de Sandrine Kiberlain avec Rebecca Marder, André Marcon, Anthony Bajon. En 1942, dans Paris occupé par les nazis, une jeune fille juive, insouciante et pleine de vie, rêve de devenir actrice et prépare le concours d’entrée du Conservatoire. Marivaudage peu convaincant sur un sujet grave. Scénario truffé d’invraisemblances historiques. Ton problématique, à la fois éthéré et trivial. Mise en scène délicate. R. Marder talentueuse dans un rôle peu crédible. (sortie en salle: 17 février 2023)
En 1942, dans Paris occupé par les nazis, une jeune fille juive, insouciante et pleine de vie, rêve de devenir actrice et prépare le concours d’entrée du Conservatoire. Marivaudage peu convaincant sur un sujet grave. Scénario truffé d’invraisemblances historiques. Ton problématique, à la fois éthéré et trivial. Mise en scène délicate. R. Marder talentueuse dans un rôle peu crédible. (sortie en salle: 17 février 2023)
Un marivaudage sur fond d’occupation allemande. Un Paris sous la coupe des nazis, vu par le regard résolument optimiste d’une jeune Juive qui n’a d’yeux que pour sa passion du théâtre et son premier amour. Il arrive que de bonnes idées ne passent pas le test de l’écran. C’est, hélas, le cas avec le premier long-métrage réalisé par la comédienne Sandrine Kiberlain (MADEMOISELLE CHAMBON). On comprend ce qu’a voulu faire la cinéaste néophyte mais on n’y croit tout simplement pas. Hormis une scène de déjeuner sur l’herbe, UNE JEUNE FILLE QUI VA BIEN se déroule presque entièrement dans des lieux clos, appartement familial, café de quartier ou local de répétitions. Cette sensation de claustrophobie illustre bien l’isolement progressif de la famille d’Irène mais, à l'image de son héroïne, le ton du film, à la fois éthéré et trivial, est trop décroché de la réalité pour convaincre. Délicate, la mise en scène pèche toutefois par excès de discrétion. Rebecca Marder a le talent et la fraîcheur qu’on a découvert dans SIMONE, LE VOYAGE DU SIÈCLE mais son personnage, sur lequel repose tout le film, apparaît peu crédible, en écho aux nombreuses invraisemblances historiques et anachronismes du récit.
Texte : Éric Fourlanty