Fr. 2021. Drame de François Ozon avec Sophie Marceau, André Dussollier, Géraldine Pailhas. Rendu hémiplégique à la suite d'un AVC, un riche industriel parisien demande à sa fille de l'aider à mourir. Réquisitoire discret en faveur de l'euthanasie, tiré du roman d'Emmanuèle Bernheim. Rythme et ton variables. Direction d'acteurs impeccable. (sortie en salle: 1 avril 2022)
Rendu hémiplégique à la suite d'un AVC, un riche industriel parisien demande à sa fille de l'aider à mourir. Réquisitoire discret en faveur de l'euthanasie, tiré du roman d'Emmanuèle Bernheim. Rythme et ton variables. Direction d'acteurs impeccable. (sortie en salle: 1 avril 2022)
Trois ans après GRÂCE À DIEU, sur le scandale des prêtres pédophiles en France, François Ozon tente à nouveau de faire évoluer les mentalités dans son pays avec ce réquisitoire discret en faveur de l'euthanasie. Tiré du roman autobiographique de la regrettée Emmanuèle Bernheim, le récit piétine dans la première partie, s'accélère dans la seconde et bondit sur des ressorts comiques dans la dernière - la plus satisfaisante. Habile directeur d'acteurs, Ozon a confié à André Dussollier un défi à sa taille: rendre l'autorité et la démesure de son personnage de dandy, pratiquement sans bouger. Le défi est relevé avec grâce et le maquillage exceptionnel complète l'illusion. Pareillement, le réalisateur de 8 FEMMES a confié à Sophie Marceau un rôle qui lui permet d'exprimer (très bien) une large gamme d'états d'esprit, ses costumes dans les teintes de bleu en illustrant l'évolution. Dans un petit rôle de grande importance, Hanna Schygulla insuffle au film un joli complément d'âme. (Texte rédigé en octobre 2021, dans le cadre du Festival de cinéma international en Abitibi-Témiscamingue)
Texte : Martin Bilodeau