É.-U. 2021. Science-fiction de Benjamin Cleary avec Mahershala Ali, Naomie Harris, Glenn Close. Pour éviter à sa famille un triste deuil, un homme se sachant condamné par la maladie recourt au clonage. Réflexion sur le clonage méritoire mais manquant de maturité. Approche solennelle un brin prétentieuse. Décors frôlant parfois le ridicule. Distribution irréprochable.
Pour éviter à sa famille un triste deuil, un homme se sachant condamné par la maladie recourt au clonage. Réflexion sur le clonage méritoire mais manquant de maturité. Approche solennelle un brin prétentieuse. Décors frôlant parfois le ridicule. Distribution irréprochable.
L'Irlandais Benjamin Cleary est sans doute le premier cinéaste à aborder le clonage sous un angle favorable. Encore que la réflexion au coeur de SWAN SONG ne soit pas tout à fait mature, plusieurs implications éthiques demeurant nébuleuses ou inabouties, sans doute par souci d'efficacité dramatique. Mais le propos a du mérite dans un débat qui est loin d'être une affaire classée. Cela dit, tout est dans la manière et celle, exagérément solennelle, privilégiée par Cleary, frôle parfois le ridicule. De fait, le passé proche dépeint dans le film tient du fantasme d'architecte des années 1960, avec ses lignes épurées et ses espaces aseptisés à l'ameublement design mais spartiate. Le scénario est ankylosé par cette même prétention à une profondeur qui manque à l'appel, mais que par son autorité, Glenn Close est censée accréditer. La distribution est, cela dit, irréprochable.
Texte : Martin Bilodeau