É.-U. 2021. Drame de Todd Stephens avec Udo Kier, Jennifer Coolidge, Linda Evans. Un vieux coiffeur exubérant s'enfuit de sa maison de retraite pour remplir la dernière volonté d’une ancienne cliente et amie, avec qui il s’était brouillé il y a trente ans. Chronique douce-amère sur la mort et la solitude des aînés. Récit sensible et délicat, par moments anecdotique. Des longueurs. Réalisation sobre. Trame sonore recherchée. U. Kier mémorable.
Un vieux coiffeur exubérant s'enfuit de sa maison de retraite pour remplir la dernière volonté d’une ancienne cliente et amie, avec qui il s’était brouillé il y a trente ans. Chronique douce-amère sur la mort et la solitude des aînés. Récit sensible et délicat, par moments anecdotique. Des longueurs. Réalisation sobre. Trame sonore recherchée. U. Kier mémorable.
Après EDGE OF SEVENTEEN et GYPSY 83 (inédit au Québec), Todd Stephens écrit et réalise le dernier volet d’une trilogie dédiée à sa ville natale du Midwest américain. Il s’intéresse cette fois à un personnage bien réel qui a teinté son adolescence: un coiffeur pour dames, qui était une figure marquante de la scène drag-queen locale. Bien que par moments anecdotique, sa chronique douce-amère traite avec délicatesse de sujets tels que la mort, le SIDA et la solitude des aînés, sans jamais sombrer dans le mélodrame. Sobre, mais non dénuée de temps morts, sa réalisation réserve quelques trouvailles, comme cette scène où le protagoniste se donne en spectacle avec un chandelier rococo sur la tête. Mémorable, le grand comédien allemand Udo Kier (BREAKING THE WAVES, BACURAU, THE PAINTED BIRD) transcende les stéréotypes de ce personnage, vieil homosexuel sarcastique égaré dans un monde qui a changé sans lui. À ses côtés, Jennifer Coolidge (PROMISING YOUNG WOMAN) et Linda Evans (la télésérie « Dynasty ») font des caméos rafraîchissants.
Texte : Charles-Henri Ramond