Fr. 2021. Drame de Constance Meyer avec Gérard Depardieu, Déborah Lukumuena, Lucas Mortier. Une jeune garde du corps doit s’occuper pendant quelques semaines d’un acteur vieillissant, dépressif et anxieux, qui a jadis été une grande vedette. Idée de départ puissante. Regard original sur le corps des acteurs. Récit languissant en deuxième partie. Mise en scène trop au service de D. Lukumuena et G. Depardieu, dotés de présences fortes. (sortie en salle: 23 septembre 2022)
Une jeune garde du corps doit s’occuper pendant quelques semaines d’un acteur vieillissant, dépressif et anxieux, qui a jadis été une grande vedette. Idée de départ puissante. Regard original sur le corps des acteurs. Récit languissant en deuxième partie. Mise en scène trop au service de D. Lukumuena et G. Depardieu, dotés de présences fortes. (sortie en salle: 23 septembre 2022)
La prémisse de ROBUSTE est puissante: mettre face à face deux êtres gargantuesques que tout, à l’exception de cette masse corporelle, semble opposer. D’un côté, une jeune femme noire, anonyme, modeste et compatissante, et de l’autre, un homme âgé, blanc, célèbre, riche, égocentrique et bougon. Sans mauvais jeu de mots, Déborah Lukumuena, César du second rôle dans DIVINES, fait le poids face à l’ogre Depardieu qui, ici, joue plus ou moins son propre rôle. La présence de l’une et de l’autre s’additionne sans s’annuler, même si la mise en scène de Constance Meyer ne dépasse pas la fascination qu'elle a pour leurs corps, filmés au plus près. Au fur et à mesure que l’intimité s’installe entre les protagonistes, le récit se fait de plus en plus languissant, distillant alors un propos un peu convenu sur la fragilité sous la carapace de chair et la nécessité de s’accepter tel qu’on est. ROBUSTE est un film unique en son genre, mais qui, hélas, ne remplit pas toutes ses promesses.
Texte : Éric Fourlanty