Fr. 2021. Comédie d'espionnage de Nicolas Bedos avec Jean Dujardin, Pierre Niney, Natacha Lindinger. En 1981, la mission en Afrique d'un agent secret français est compromise par sa rivalité avec un collègue plus jeune et plus moderne dans ses méthodes. Inégal troisième volet des aventures satiriques d'un personnage créé par Jean Bruce. Scénario épisodique. Réalisation soignée, mais manquant de rythme. J. Dujardin irrésistible. P. Niney peu crédible. (sortie en salle: 6 août 2021)
En 1981, la mission en Afrique d'un agent secret français est compromise par sa rivalité avec un collègue plus jeune et plus moderne dans ses méthodes. Inégal troisième volet des aventures satiriques d'un personnage créé par Jean Bruce. Scénario épisodique. Réalisation soignée, mais manquant de rythme. J. Dujardin irrésistible. P. Niney peu crédible. (sortie en salle: 6 août 2021)
Il fait bon retrouver l'irrésistible Jean Dujardin dans ce troisième volet des aventures satiriques de l'espion le plus crétin, raciste, misogyne, chauvin et condescendant que la Terre ait porté. Après avoir sévi dans les années 1950 (LE CAIRE NID D'ESPION) et '60 (RIO NE RÉPOND PLUS), on retrouve l'ineffable OSS 117 dans l'Afrique post-coloniale des années 80, sans qu'il ait évolué d'un iota. D'où plusieurs échanges hilarants ou malaisants, mettant à mal les concepts de bienséance, de rectitude politique et de géopolitique. Cependant, de manière générale, le scénario apparaît épisodique, alors que la confrontation intergénérationnelle entre les deux agents secrets prend valeur de parenthèse rapportée au sein de l'intrigue. D'autant plus que, dans le rôle du rival métrosexuel du héros, Pierre Niney (YVES SAINT LAURENT) manque de convaincre, en particulier dans les scènes de bagarres. Appelé à remplacer Michel Hazanavicius, qui avait réalisé avec brio les deux premiers épisodes, Nicolas Bedos (BELLE ÉPOQUE) offre un travail soigné, ponctué de références amusantes à la culture de l'époque, mais qui manque de rythme et de conviction.
Texte : Louis-Paul Rioux