Fr. 2021. Comédie de Jean-Christophe Meurisse avec Alexandre Steiger, Christophe Paou, Olivier Saladin. En France, un couple de retraités endettés, le ministre de l'économie et une adolescente encore vierge voient leur vie basculer dans le chaos en l’espace d’une nuit. Exercice subversif, entre satire sociale et horreur gore. Première partie parfois touchante. Deuxième partie au goût discutable. Réalisation alerte. Comédiens bien dirigés.
En France, un couple de retraités endettés, le ministre de l'économie et une adolescente encore vierge voient leur vie basculer dans le chaos en l’espace d’une nuit. Exercice subversif, entre satire sociale et horreur gore. Première partie parfois touchante. Deuxième partie au goût discutable. Réalisation alerte. Comédiens bien dirigés.
Déjanté et farouchement subversif, ce deuxième long métrage de Jean-Christophe Meurisse n’est pas fait pour tout le monde. Dans une première partie réaliste, qui emprunte un peu la manière de l’émission belge "Striptease", les auteurs critiquent vertement la politique, les avocats véreux et les banquiers. Sous ce vernis de cynisme, le réalisateur de l’inédit APNÉE brosse un portrait pertinent, parfois touchant, de la France d’aujourd’hui. Puis, au dernier tiers, entre en scène un personnage de détraqué violent, qui fait basculer le récit dans l’horreur sordide. La critique sociale laisse alors place à un défoulement bestial, sombrant dans le gore et un humour pour le moins discutable. En revanche, on ne peut que saluer le sens de l’improvisation de l’ensemble des comédiens, tous très bien dirigés. La prestation de Denis Podalydès en politicien libidineux est savoureuse. Avec sa composition d'une gynécologue au franc-parler, Blanche Gardin n’est pas en reste. (Texte rédigé en octobre 2021, dans le cadre du Festival du nouveau cinéma de Montréal)
Texte : Charles-Henri Ramond