L’AVIS DE MEDIAFILM

Un traitement sentimental - musique grandiloquente, mouvements de caméra exagérément amples - dessert cette histoire classique de fils s’émancipant de l’emprise paternelle. Du reste, le récit peine à trouver le ton juste, entre thriller survivaliste, histoire d’amour sirupeuse, drame familial et film d’action. Le dernier tiers, qui renvoie dos à dos la marginalité des personnages, apparaît plus efficace, avec son constat que c’est l'absence de foi en l’humanité qui conduit à l’isolement et à la solitude. Impossible de ne pas voir dans cette note d’espoir finale un commentaire direct sur la récente pandémie. En outre, l'exploitation inspirée des somptueux décors hivernaux du Montana ajoute à l'ambiance particulière du film. Si Alicia Silverstone (CLUELESS) insuffle du caractère à son personnage qui refuse de vivre selon la norme sociale, Stephan Moyer et Drew Van Ackert, dans les rôles du père et du fils, se révèlent plus fades et déclament de façon peu naturelle des dialogues trop écrits.

Texte : Céline Gobert