N.-Z. 2021. Drame de Matthew J. Saville avec George Ferrier, Charlotte Rampling, Marton Csokas. Expulsé de son internat, un adolescent aux idées noires développe une complicité avec sa grand-mère, une femme acariâtre mais aussi délicieusement impertinente. Récit doux-amer sur la fin de vie et le deuil. Confrontations savoureuses entre les protagonistes. Dénouement sirupeux. Contexte néo-zélandais bien exploité. C. Rampling magistrale. G. Ferrier solide. (sortie en salle: 3 mars 2023)
Expulsé de son internat, un adolescent aux idées noires développe une complicité avec sa grand-mère, une femme acariâtre mais aussi délicieusement impertinente. Récit doux-amer sur la fin de vie et le deuil. Confrontations savoureuses entre les protagonistes. Dénouement sirupeux. Contexte néo-zélandais bien exploité. C. Rampling magistrale. G. Ferrier solide. (sortie en salle: 3 mars 2023)
Charlotte Rampling (SOUS LE SABLE, 45 YEARS) est magistrale en femme aigrie nostalgique de ses belles années, dans ce premier long métrage réalisé par le comédien Matthew J. Saville (aperçu dans X de Ti West). Récit doux-amer sur la fin de vie et le deuil, JUNIPER est à son plus savoureux dans ses confrontations entre cette vieille dame indigne et son descendant en colère, confronté à maints défis au seuil de l'âge adulte. Car la deuxième moitié du film, qui adopte un ton plus sérieux, se dirige de manière placide vers un dénouement sirupeux et consensuel. En revanche, tout du long, le contexte néo-zélandais est bien mis en valeur par le cinéaste, notamment dans son illustration fervente des us et coutumes des Maoris. Face à la gracile et vulnérable Rampling, le jeune George Ferrier est solide et souvent émouvant. Dans le rôle sous-écrit du père de l'adolescent, Marton Csokas parvient lui aussi à tirer son épingle du jeu.
Texte : Louis-Paul Rioux