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Le Meilleur Pays du monde

Can. 2020. Drame de Ky Nam Le Duc avec Nguyen Thanh Tri, Mickael Gouin, Stanley Junior Jean-Baptiste. À la veille de quitter le Québec, un commerçant vietnamien aide son ex-gendre à retrouver une réfugiée haïtienne, qui a disparu en lui laissant son jeune fils. Récit d’anticipation sombre et angoissé. Scénario allusif engendrant une certaine confusion. Approche atmosphérique de la mise en scène. Interprétation sentie. (sortie en salle: 3 septembre 2021)

Général
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Le Meilleur Pays du monde (Le Meilleur Pays du monde)

Général Général

Can. 2020. Drame de Ky Nam Le Duc avec Nguyen Thanh Tri, Mickael Gouin, Stanley Junior Jean-Baptiste.

À la veille de quitter le Québec, un commerçant vietnamien aide son ex-gendre à retrouver une réfugiée haïtienne, qui a disparu en lui laissant son jeune fils. Récit d’anticipation sombre et angoissé. Scénario allusif engendrant une certaine confusion. Approche atmosphérique de la mise en scène. Interprétation sentie. (sortie en salle: 3 septembre 2021)

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Le Québec vient d’élire un gouvernement minoritaire, formé de tenants de l’extrême droite. On envisage une fermeture des frontières pour freiner l’immigration. Devant la menace d’un ressac de la part de la frange la plus xénophobe de la population, Hiên met en vente son dépanneur, sa maison et ses autres propriétés, avec l’intention de retourner dans son Vietnam natal. Sa fille unique, l'avocate Phuong, s’apprête elle aussi à aller s’établir là-bas, laissant derrière elle son conjoint Alex, docteur en sciences sociales actuellement sans emploi. À la veille de quitter le Québec, Hiên est appelé à l’aide par Alex. La femme de ménage de ce dernier, une réfugiée haïtienne, a disparu en lui laissant son fils d’une dizaine d’années. Les deux hommes ratissent alors Montréal et la région pour retrouver la trace de la sans-papier, tout en veillant aux besoins du gamin.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Signé par le réalisateur d’OSCILLATIONS, ce sombre portrait social au titre ironique (reprenant une expression célèbre de l’ancien premier ministre du Canada Jean Chrétien) illustre l’angoisse de citoyens issus des minorités, devant l'expression décomplexée d’un racisme systémique au Québec. Le personnage de la réfugiée haïtienne ayant envisagé de fuir en Alberta, province décrite comme étant plus accueillante, renforce cette vague impression laissée par l'auteur d'un pays divisé sur la question. Car le scénario délibérément oblique et allusif de Ky Nam Le Duc avance et recule, semant dans son sillage une certaine confusion. Cela dit, le récit très personnel, avec des motifs visiblement empruntés au passé militaire du père du réalisateur, demeure prenant, grâce à une bonne composition d'atmosphère et une interprétation sentie. Notamment de Mickaël Gouin, dans le rôle du seul protagoniste québécois de souche, dépeint de manière un peu dérangeante comme un idéaliste faible et sans initiative.

Texte : Louis-Paul Rioux

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