Can. 2021. Conte de Denis Côté avec Maxim Gaudette, Larissa Corriveau, Ève Duranceau. Dans la campagne, les rencontres successives d'un voleur avec différentes femmes qui le forcent à révéler son inconstance et ses échecs. Exercice pastoral d'une radicalité parfois éprouvante. Tableaux fixes et théâtraux filmés en pleine nature. M. Gaudette solide. (sortie en salle: 14 mai 2021)
Dans la campagne, les rencontres successives d'un voleur avec différentes femmes qui le forcent à révéler son inconstance et ses échecs. Exercice pastoral d'une radicalité parfois éprouvante. Tableaux fixes et théâtraux filmés en pleine nature. M. Gaudette solide. (sortie en salle: 14 mai 2021)
"Je suis cinéaste; je me cherche, c'est difficile", déclare Antonin vers la fin de cet exercice pastoral du prolifique Denis Côté (CURLING, VIC + FLO ONT VU UN OURS), une odyssée de poche qui semble avoir été inspirée par Peer Gynt. En effet, comme le héros de la pièce d'Ibsen, Antonin, bien défendu par Maxim Gaudette, est un saltimbanque que chacune des femmes jalonnant son parcours renvoie à lui-même, à son inconstance, à son échec (ou à son manque d'hygiène sociale?). La proposition théâtrale - dans l'esprit des vieux classiques de Racine et Corneille - est d'une radicalité parfois éprouvante: huit ou neuf tableaux fixes, en pleine nature et en plan d'ensemble, les personnages dressés au centre comme des statues en costumes d'époques variées, surmontés d'un son ambiant pouvant inclure des chants d'oiseaux ou le bruit d'une scie à chaîne. À prendre ou à laisser. (Texte rédigé en mars 2021, dans le cadre de l'édition en ligne de la Berlinale)
Texte : Martin Bilodeau