Sur fond de crise des opioïdes, trois individus font face à des épreuves de vie décisives. Écriture conventionnelle et lourde. Structure efficace. Mise en scène tape-à-l'oeil. Interprètes de qualité.
Efficace dans sa manière d'entremêler trois destins individuels, ce thriller signé Nicholas Jarecki (ARBITRAGE) et tourné en grande partie à Montréal pèche par sa mise en scène tape-à-l'oeil et son écriture conventionnelle. Le récit portant sur l'enquête du professeur Brower est le plus porteur, mais le jeu sobre de Gary Oldman (MANK) dans ce rôle, de même que la contribution d'autres acteurs de qualité (on y aperçoit même le Québécois Guy Nadon), ne suffisent pas à compenser les faiblesses générales du film: dialogues quelconques, méchants caricaturaux, situations stéréotypées, etc. Bien que le sujet de la crise des opioïdes et du poids des compagnies pharmaceutiques soit d'actualité, CRISIS fait pâle figure aux côtés d'autres films à thématiques similaires, tels que TRAFFIC de Steven Soderbergh ou THE INSIDER de Michael Mann.
Texte : Apolline Caron-Ottavi