Pér. 2021. Film d'animation de Jose Zelada, Richard Claus . Une aspirante chasseuse a pour mission de mettre fin à la malédiction qui pèse sur son village de la forêt amazonienne, avec l'aide des esprits d'un tatou facétieux et d'un tapir géant placide. Récit initiatique aux contours familiers. Discours écologique et ethnologique bienvenu, mais n'allant pas au bout de sa logique. Animation et réalisation correctes. (sortie en salle: 12 août 2022)
Une aspirante chasseuse a pour mission de mettre fin à la malédiction qui pèse sur son village de la forêt amazonienne, avec l'aide des esprits d'un tatou facétieux et d'un tapir géant placide. Récit initiatique aux contours familiers. Discours écologique et ethnologique bienvenu, mais n'allant pas au bout de sa logique. Animation et réalisation correctes. (sortie en salle: 12 août 2022)
Dans ce film d'animation destiné au jeune public, le point de vue des Autochtones sur les méfaits de la déforestation et du pillage des ressources naturelles en Amazonie est certes bienvenu. Mais en désignant ultimement comme responsable de ce désastre écologique et ethnologique une entité maléfique, et non l'avidité de pays occidentaux aux visées colonialistes, les auteurs ne vont pas au bout de leur logique dénonciatrice, sacrifiant le courage du discours à l'autel du consensus bien-pensant. Du reste, il n'y a pas à proprement parler d'originalité dans le parcours initiatique de la jeune héroïne en quête identitaire, ni dans la conception de ses compagnons de voyage, lointains cousins des faire-valoir du LION KING. En passant, pour des esprits de la forêt, ceux-ci semblent bizarrement entravés par leur enveloppe corporelle. L'animation et la réalisation sont dans l'ensemble d'un niveau correct, avec un manque de fluidité dans certaines scènes à la fin, et la présence de décors majestueux et grandioses, mais peu vibrants et plutôt statiques.
Texte : Louis-Paul Rioux