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Trois fois rien

Fr. 2021. Comédie de Nadège Loiseau avec Antoine Bertrand, Philippe Rebbot, Côme Levin. Pour empocher un lot important gagné à la loterie nationale, trois sans-abri parisiens doivent fournir une preuve d'identité et une adresse de résidence. Charmante histoire d’amitié masculine, portant un regard délicat sur un sujet grave. Scénario bien calibré, entre rires et larmes. Mise en scène alerte. A. Bertrand truculent. (sortie en salle: 18 mars 2022)

Général
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Trois fois rien (Trois fois rien)

Général Général

Fr. 2021. Comédie de Nadège Loiseau avec Antoine Bertrand, Philippe Rebbot, Côme Levin.

Pour empocher un lot important gagné à la loterie nationale, trois sans-abri parisiens doivent fournir une preuve d'identité et une adresse de résidence. Charmante histoire d’amitié masculine, portant un regard délicat sur un sujet grave. Scénario bien calibré, entre rires et larmes. Mise en scène alerte. A. Bertrand truculent. (sortie en salle: 18 mars 2022)

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Sphère Films
Passant leurs nuits dans une cabane miteuse du bois de Vincennes, deux sans-abri, le Québécois Brindille et le Français Casquette, vivent d’expédients le jour. Grâce à Laflèche, jeune punk qui s’est joint à eux, le trio gagne 225 mille euros à la loterie nationale. Mais pour empocher la somme, ils doivent fournir une preuve d'identité et une adresse de résidence. Par chance, Nadia, une fonctionnaire compréhensive, leur permet de louer l’appartement laissé vacant par un gagnant parti vivre sous le soleil. Et grâce à sa carte d'identité, qu'il a conservée, Laflèche parvient à déposer le chèque à la banque. Mais pour obtenir sa part du lot, Brindille doit régulariser sa situation. En attendant, sa cohabitation n'est pas de tout repos avec le nonchalant Casquette et le survolté Laflèche, qui dépense sans compter.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Cette charmante comédie de Nadège Loiseau aborde avec maints égards, mais sans complaisance, divers enjeux reliés à l’itinérance. Niché au carrefour du drame social et de la comédie de potes, le scénario se démarque en posant les bases d’une réflexion sur la difficulté de s’extraire de la précarité. La notion de normalité est ainsi constamment remise en question au fil d’un récit construit en crescendo, et dynamité par des moments burlesques fort réussis. Certes, cette histoire d’amitié masculine peut paraître un peu naïve et un brin prévisible dans son dernier droit. Mais c’est sans compter sur une mise en scène assurée, dynamique, et des personnages nuancés, croqués avec tendresse et respect. Lesquels sont incarnés par trois comédiens que la cinéaste avait déjà dirigés dans LE PETIT LOCATAIRE, son premier long métrage inédit au Québec. Héritant du rôle le plus approfondi, Antoine Bertrand incarne avec énergie et truculence un père déchu, prêt à se remettre dans le droit chemin. À ses côtés, Philippe Rebbot et Côme Levin font preuve d’une complicité aussi touchante que crédible.

Texte : Charles-Henri Ramond

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