Can. 2020. Drame de Daniel Roby avec Antoine Olivier Pilon, Josh Hartnett, Stephen McHattie. En 1989, un journaliste du Globe and Mail s'efforce de prouver qu'un jeune toxicomane québécois, détenu en Thaïlande pour trafic de drogue, a été piégé par des agents de la GRC. Scénario subtilement déconstruit, inspiré d'une histoire vraie. Regard critique sur les institutions canadiennes. Quelques passages confus. Réalisation nerveuse. Bons interprètes. (sortie en salle: 10 juillet 2020)
En 1989, un journaliste du Globe and Mail s'efforce de prouver qu'un jeune toxicomane québécois, détenu en Thaïlande pour trafic de drogue, a été piégé par des agents de la GRC. Scénario subtilement déconstruit, inspiré d'une histoire vraie. Regard critique sur les institutions canadiennes. Quelques passages confus. Réalisation nerveuse. Bons interprètes. (sortie en salle: 10 juillet 2020)
Apparu pour la première fois en 1987 sous les traits d'Elias Koteas dans un film mineur de Roger Cardinal, le reporter de choc Victor Malarek est ici campé avec fougue par Josh Hartnett, aux côtés d'un très investi Antoine Olivier Pilon (MOMMY). Dans la continuité stylistique de son précédent FUNKYTOWN, Daniel Roby orchestre avec nervosité ce rappel de l'affaire Alain Olivier, qui avait mis à mal l'image internationale du Canada à l'époque. De fait, le scénariste et réalisateur pose un regard critique sur les institutions de la Couronne, tant policières que consulaires et judiciaires, au fil d'un récit subtilement déconstruit, qui génère toutefois quelques passages confus. Dans le rôle d'un entremetteur flamboyant et fort en gueule, Jim Gaffigan (CHAPPAQUIDDICK) fait des étincelles. Au contraire de Stephen McHattie (A HISTORY OF VIOLENCE), plutôt éteint dans la peau de l'officier qui a imaginé et piloté la boiteuse opération.
Texte : Louis-Paul Rioux