Can. 2020. Comédie d'horreur de Elza Kephart avec Romane Denis, Brett Donahue, Sehar Bhojani. Une paire de jeans d'une conception révolutionnaire sème la panique dans une boutique de mode pour les jeunes, en pleine préparation du lancement d'une nouvelle collection. Satire sociale et culturelle nappée de sauce gore. Propos parfois appuyé. Passages assez cocasses. Réalisation alerte. Interprétation dans la note. (sortie en salle: 11 septembre 2020)
Une paire de jeans d'une conception révolutionnaire sème la panique dans une boutique de mode pour les jeunes, en pleine préparation du lancement d'une nouvelle collection. Satire sociale et culturelle nappée de sauce gore. Propos parfois appuyé. Passages assez cocasses. Réalisation alerte. Interprétation dans la note. (sortie en salle: 11 septembre 2020)
Avec SLAXX, la Montréalaise Elza Kephart enrichit de satire sociale et culturelle un genre, l'horreur gore, trop souvent exploité au pied de la lettre. Son film ménage plusieurs moments cocasses (cf. le jean meurtrier qui célèbre ses origines indiennes en se mettant à danser sur des airs de Bollywood), en plus d'épingler les influenceurs sur les réseaux sociaux et les dirigeants sans éthique de l'industrie textile. Dommage que le propos soit parfois appuyé et que le dénouement ne soit pas à la hauteur. Mettant à profit l'opposition entre le faste du magasin, où chaque rayon est comparé à un "écosystème", et le caractère anxiogène des corridors en béton de l'arrière-boutique, la réalisatrice de GRAVEYARD ALIVE et "Go in the Wilderness" imprime un rythme alerte à son film, sans effets-chocs faciles. Dans des rôles assez sommaires, les comédiens s'acquittent de leur tâche avec conviction. (Texte rédigé en août 2020, dans le cadre du Festival Fantasia).
Texte : Charles-Henri Ramond