Isl. 2020. Thriller de Jon Einarsson Gustafsson, Karolina Lewicka avec Brittany Bristow, Edda Bjorgvinsdottir, John Rhys-Davies. Sitôt installée dans la maison en Islande que lui a léguée sa grand-mère, une étudiante canadienne reçoit des messages mystérieux sur la mort de la disparue. Exercice de style exsangue étirant une idée de court métrage aux dimensions d’un long. Réalisation élégante mais inerte. Interprètes faisant ce qu’ils peuvent avec ce qui leur est donné.
Sitôt installée dans la maison en Islande que lui a léguée sa grand-mère, une étudiante canadienne reçoit des messages mystérieux sur la mort de la disparue. Exercice de style exsangue étirant une idée de court métrage aux dimensions d’un long. Réalisation élégante mais inerte. Interprètes faisant ce qu’ils peuvent avec ce qui leur est donné.
Réalisé et écrit par Jon Einarsson Gustafsson et Karolina Lewicka, ce soi-disant thriller psychologique apparaît comme un exercice de style exsangue, poseur et maniéré, qui étire une mince idée de court métrage aux dimensions d’un long. SHADOWTOWN se veut en effet un suspense glacé, aux menaces sourdes et au périls larvés. Mais après un début intrigant, l'ensemble devient vite lassant, les multiples fausses pistes masquant l'absence d'un véritable scénario. Certes, les interprètes font ce qu’ils peuvent avec le peu qui leur est donné, et la direction-photo, comme les décors et les costumes, habillent le tout d’un fini d’élégance et de respectabilité. Mais cela ne suffit pas à donner du sens ou de l’énergie à ce film qui ressemble à une très longue bande-annonce pour un thriller qui ne décolle véritablement jamais.
Texte : Georges Privet