Mex. 2020. Drame de Michel Franco avec Naian González Norvind, Fernando Cuautle, Monica del Carmen. À Mexico, une noce bourgeoise est perturbée par l'irruption de révolutionnaires autochtones et l'enlèvement de la mariée par des soldats renégats, qui réclament une rançon. Fable sociopolitique percutante, teintée d'une misanthropie dérangeante. Réalisation nerveuse et expressive. N. Gonzalez Norvind intense et attachante. (sortie en salle: 28 mai 2021)
À Mexico, une noce bourgeoise est perturbée par l'irruption de révolutionnaires autochtones et l'enlèvement de la mariée par des soldats renégats, qui réclament une rançon. Fable sociopolitique percutante, teintée d'une misanthropie dérangeante. Réalisation nerveuse et expressive. N. Gonzalez Norvind intense et attachante. (sortie en salle: 28 mai 2021)
Le réalisateur de CHRONIC revient avec une fable sociopolitique percutante, qui se nourrit des mouvements récents de révolte populaire (Occupy Wall Street, Gilets jaunes, Black Lives Matter, etc.). Dans un premier temps, il s'agit de la jouissive concrétisation du fantasme de revanche des classes laborieuses contre les ultra riches. Mais à mi-parcours, Michel Franco amorce un virage déstabilisant empreint de cynisme, qui teinte son propos d'une misanthropie dérangeante. Sur le plan stylistique, le cinéaste mexicain délaisse son habituelle froideur clinique au profit d'une mise en scène plus nerveuse et expressive, avec la peinture et l'eau vertes en leitmotiv visuel. Dans le rôle de la mariée au grand coeur en porte-à-faux avec son héritage bourgeois, Naian Gonzalez Norvind est aussi intense qu'attachante. La plupart de ses partenaires ont en revanche un jeu plus sobre, presque éteint par moments.
Texte : Louis-Paul Rioux