Fr. 2020. Comédie dramatique de Maïmouna Doucouré avec Fathia Youssouf, Médina El Aidi-Azouni, Esther Gohourou. Pour échapper aux traditions de sa famille, une fillette de 11 ans tente de s'intégrer à un quatuor de filles de son âge, qui répète des numéros de danse provocants en vue d'un concours. Réflexion forte sur la sexualisation précoce des préadolescentes. Scénario audacieux et intelligent. Réalisation dynamique et sensible. Actrices d'un naturel bluffant.
Pour échapper aux traditions de sa famille, une fillette de 11 ans tente de s'intégrer à un quatuor de filles de son âge, qui répète des numéros de danse provocants en vue d'un concours. Réflexion forte sur la sexualisation précoce des préadolescentes. Scénario audacieux et intelligent. Réalisation dynamique et sensible. Actrices d'un naturel bluffant.
Victime d'une controverse déplacée, qui a ironiquement attiré l'attention sur lui, le premier long métrage de Maïmouna Doucouré propose une réflexion bienvenue sur un sujet épineux: la sexualisation précoce des préadolescentes. Un sujet important et on ne peut plus actuel, auquel se greffe celui, tout aussi brûlant, de la difficulté des enfants d'immigrants à vivre pleinement leur vie, tout en respectant les valeurs et traditions de leurs parents. La cinéaste aborde ces thèmes (et bien d'autres) avec une délicatesse, une audace et une intelligence impressionnantes, même si elle tend parfois à le faire de manière un peu démonstrative. Sa mise en scène, dynamique et sensible, rachète largement les quelques lourdeurs du scénario. La distribution, entièrement composée d'inconnues - qui ne le resteront pas longtemps -, est dominée par quatre jeunes actrices d'un naturel et d'une énergie bluffants, toutes fort bien choisies et dirigées.
Texte : Georges Privet