Fr. 2020. Drame de Elie Wajeman avec Vincent Macaigne, Pio Marmaï, Sara Giraudeau. Tiraillé entre sa famille et sa maîtresse, un médecin de nuit parisien tente de s'affranchir du trafic d'ordonnances dans lequel son cousin pharmacien l'a entraîné. Voyage au bout de la nuit fébrile. Héros pétri de contradictions. Traitement naturaliste et sur le vif. Ensemble manquant un peu d'éloquence. Bonne composition de V. Macaigne. (sortie en salle: 14 mai 2021)
Tiraillé entre sa famille et sa maîtresse, un médecin de nuit parisien tente de s'affranchir du trafic d'ordonnances dans lequel son cousin pharmacien l'a entraîné. Voyage au bout de la nuit fébrile. Héros pétri de contradictions. Traitement naturaliste et sur le vif. Ensemble manquant un peu d'éloquence. Bonne composition de V. Macaigne. (sortie en salle: 14 mai 2021)
Deux personnages complémentaires habitent MÉDECIN DE NUIT et lui donnent son âme. D'abord Mikaël, solitaire et sous pression, campé par Vincent Macaigne. L'acteur, aperçu dans une quinzaine de films jusqu'ici (dont LE SENS DE LA FÊTE), sonne juste et vrai en toutes circonstances, malgré que son personnage soit pétri de contradictions. Ensuite, Paris. Filmée de nuit, à hauteur d'homme, à travers le regard de gens qui ne la voient plus, la Ville-Lumière nous apparaît sans fard, telle une somme de façades grises abritant mille et une solitudes et petits trafics. Par le traitement naturaliste et sur le vif qu'il a privilégié, Élie Wajeman (LES ANARCHISTES) évite la psychologie à cinq sous au bénéfice du mouvement, de l'action, de la fébrilité. Le résultat n'est pas toujours éloquent ou transcendant, mais le voyage au bout de la nuit compte assez d'escales fortes pour surprendre et même séduire.
Texte : Martin Bilodeau