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Materna

É.-U. 2020. Drame de David Gutnik avec Kate Lyn Sheil, Jade Eshete, Assol Abdullina. Réunies par hasard dans le métro de New York, quatre femmes issues d'horizons divers doivent composer avec des problèmes affectifs. Film à sketchs à l’atmosphère morose. Illustration superficielle de la psychologie des protagonistes. Facture visuelle oscillant entre minimalisme et âpreté. Distribution compétente.

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Materna (Materna)

É.-U. 2020. Drame de David Gutnik avec Kate Lyn Sheil, Jade Eshete, Assol Abdullina.

Réunies par hasard dans le métro de New York, quatre femmes issues d'horizons divers doivent composer avec des problèmes affectifs. Film à sketchs à l’atmosphère morose. Illustration superficielle de la psychologie des protagonistes. Facture visuelle oscillant entre minimalisme et âpreté. Distribution compétente.

À New York, Jean, conceptrice de jeux de réalité virtuelle, voit sa vie d'ermite chamboulée par une grossesse imprévue. Mona, actrice au statut précaire, cherche désespérément du boulot, tout en résistant aux requêtes répétées de sa mère, qui souhaite son retour dans la communauté des Témoins de Jéhovah. Ruth, femme au foyer archiconservatrice, appelle à l'aide son frère, documentariste de gauche, quand son fils unique est blâmé pour avoir proféré des insultes homophobes à l'école. Perizad, timide immigrante kirghize, rentre au pays auprès de sa mère, afin d’élucider les circonstances entourant la mort soudaine de son oncle. Peu après, Jean, Mona, Ruth et Perizad, qui ne sont jamais rencontrées, se retrouvent au même moment dans un wagon du métro de New York, alors qu'un passager en crise fait des siennes.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Comme son titre l’indique, le premier long métrage de David Gutnik s’articule autour de la maternité. Une thématique qu’il traite avec un regard résolument morose et démoralisant. Allusif à souhait, le scénario manque d'approfondir la psychologie des personnages. Ceux-ci remplissent davantage des fonctions de martyres symboliques ou de véhicules pour une thèse. Les quatre portions qui composent le récit peinent à former un tout cohérent, malgré quelques efforts honnêtes visant à instaurer un climat de connectivité lyrique. Deux des quatre récits, composés de silences et de plans fixes, souffrent cependant d’un rythme soporifique. L’autre moitié, à l’inverse, abuse de gros plans combinés à des mouvements de caméra erratiques. S’il est difficile d'apprécier l'interprétation maussade des actrices (à l'exception de la lumineuse Assol Abdullina dans le dernier segment), Rory Culkin brille dans le rôle d'un artiste progressiste convaincu.

Texte : Jozef Siroka

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