Can. 2020. Thriller de Alberic Aurteneche avec Emmanuel Schwartz, Sarah-Jeanne Labrosse, Gilles Renaud. En proie à de fréquents cauchemars, un trentenaire montréalais tente de faire la lumière sur l’accident de chasse qui a causé la mort de son père. Fable baroque ambitieuse. Éléments mystiques partiellement aboutis. Univers visuel riche. Décor forestier bien filmé. Interprètes convaincants. (sortie en salle: 22 octobre 2021)
En proie à de fréquents cauchemars, un trentenaire montréalais tente de faire la lumière sur l’accident de chasse qui a causé la mort de son père. Fable baroque ambitieuse. Éléments mystiques partiellement aboutis. Univers visuel riche. Décor forestier bien filmé. Interprètes convaincants. (sortie en salle: 22 octobre 2021)
Baroque est le maître mot de cette fable ambitieuse, qui croise deux thèmes emblématiques du cinéma québécois: la relation père-fils et la chasse. Émaillé par la présence anxiogène d’un énigmatique coureur des bois, le film en forme de jeu de piste cultive les zones d’ombres, jusqu’à son dénouement ouvert à toutes les interprétations. On regrette toutefois que certains éléments mystiques ne s’imbriquent pas plus organiquement au récit. Albéric Aurtenèche ("Sigismond sans images"), qui signe ici son premier long métrage, crée un univers visuel riche, profitant d’un décor forestier automnal habilement filmé au format 4 :3. Réalisée par Alexandre Larose, la séance de rêve sous l’emprise de substances psychotropes se démarque également. Emmanuel Schwartz, habité, et Sarah-Jeanne Labrosse, pleine d’aplomb, dominent la distribution. Cela dit, certains rôles secondaires auraient mérité d’être plus approfondis. (Texte rédigé en octobre 2021, dans le cadre du Festival du nouveau cinéma de Montréal)
Texte : Charles-Henri Ramond