Dan. 2020. Drame de moeurs de Jeanette Nordahl avec Sandra Guldberg Kampp, Sidse Babett Knudsen, Joachim Fjelstrup. Recueillie par sa tante après la mort de sa mère, une adolescente découvre peu à peu que la matriarche et ses trois fils trempent dans le prêt usuraire et le racket. Récit solide, au dénouement coup-de-poing. Création magistrale d'une atmosphère malsaine et anxiogène. Trame sonore excellente. Mise en scène précise. Jeu sensible de la jeune S. Guldberg Kampp.
Recueillie par sa tante après la mort de sa mère, une adolescente découvre peu à peu que la matriarche et ses trois fils trempent dans le prêt usuraire et le racket. Récit solide, au dénouement coup-de-poing. Création magistrale d'une atmosphère malsaine et anxiogène. Trame sonore excellente. Mise en scène précise. Jeu sensible de la jeune S. Guldberg Kampp.
Comme dans ANTIGONE de la Québécoise Sophie Deraspe, la famille et les gestes que nous sommes prêts à poser pour la protéger sont au coeur de WILDLAND, intense drame de moeurs aux forts accents de thriller dans la seconde moitié. Et c'est à un dilemme cornélien - parler ou se taire - que va être confrontée la jeune protagoniste lorsque tout dérape. Sans digression inutile, l'intrigue solide nous conduit à un dénouement coup-de-poing, qui saisit par sa violence. Mais l'intérêt majeur du film de Jeanette Nordahl réside dans sa mise en scène précise et sa magistrale création d'atmosphère anxiogène, qui doit beaucoup à l'excellente trame sonore. Rarement le malaise aura-t-il été aussi bien traduit à l'écran. Face à l'impériale Sidse Babett Knudsen (APRÈS LA NOCE, la série "Borgen"), la jeune Sandra Guldberg Kampp, tout en retenue, offre un jeu des plus sensibles, entre froideur et terreur. (Texte rédigé en novembre 2020, dans le cadre du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue)
Texte : Olivier Lefébure