Can. 2020. Chronique de Jean-Carl Boucher avec Pier-Luc Funk, Antoine Desrochers, Simon Pigeon. Les expériences sentimentales et professionnelles de cinq amis d'enfance aux caractères dissemblables. Portrait impressionniste mais informe d'une certaine jeunesse. Suite de vignettes d'intérêt inégal. Réalisation compétente, aux motifs connus. Interprètes naturels. (sortie en salle: 7 août 2020)
Les expériences sentimentales et professionnelles de cinq amis d'enfance aux caractères dissemblables. Portrait impressionniste mais informe d'une certaine jeunesse. Suite de vignettes d'intérêt inégal. Réalisation compétente, aux motifs connus. Interprètes naturels. (sortie en salle: 7 août 2020)
Avec trois fois rien, le comédien Jean-Carl Boucher (l'alter ego de Ricardo Trogi dans sa trilogie 1981, 1987, 1991) brosse le portrait impressionniste d'une certaine jeunesse. Mais sans forme dramatique, l'exercice personnel apparaît inabouti. Dans une suite de vignettes d'intérêt inégal, il est brièvement question de misère sexuelle, de mentorat pas toujours bien avisé, d'un plan criminel ambitieux quoique jamais illustré et de violence envers une personne handicapée. Mais aucune réflexion de fond ne vient lier le tout. La réalisation compétente reprend des motifs connus: ralentis sur fond musical, plans fixes de bungalows anonymes ou de ciels bleus, etc. Par ailleurs, Boucher a convoqué ses vieux complices Pier-Luc Funk, Simon Pigeon et Laurent-Christophe de Ruelle, tous très doués pour l'improvisation. Le ténébreux Antoine Desrochers (ANTIGONE) et le toujours à fleur de peau Maxime Desjardins-Tremblay (LE RING) complètent une distribution qui se signale avant tout par son naturel.
Texte : Louis-Paul Rioux