Can. 2020. Drame de Matt Bissonnette avec Gabriel Byrne, Brian Gleeson, Jessica Paré. Apprenant que ses jours sont comptés, un professeur de poésie montréalais se rapproche de ses enfants puis retourne dans son Irlande natale pour y écrire un livre. Prémisse riche mais inaboutie. Structure littéraire en trois temps sans véritable progression dramatique. Fantaisie maladroite. G. Byrne solide. Distribution de qualité. (sortie en salle: 19 mars 2021)
Apprenant que ses jours sont comptés, un professeur de poésie montréalais se rapproche de ses enfants puis retourne dans son Irlande natale pour y écrire un livre. Prémisse riche mais inaboutie. Structure littéraire en trois temps sans véritable progression dramatique. Fantaisie maladroite. G. Byrne solide. Distribution de qualité. (sortie en salle: 19 mars 2021)
Sur papier, cette variation sur des thèmes chers au regretté Leonard Cohen avait de quoi séduire. Sa réalisation convainc beaucoup moins. En faute: la fantaisie maladroite par laquelle le cinéaste Matt Bissonnette (WHO LOVES THE SUN) tente de nous transmettre les visions et l'état d'esprit de son héros en chute libre. Ça sent le bricolage, ça sent l'effort. Et surtout, la musique du célèbre barde montréalais apparaît plaquée alors qu'elle est supposée agir comme une sorte de narration divine. Plusieurs idées fertiles (notamment la relation du héros avec ses enfants, très bien joués par Karelle Tremblay et Antoine Olivier Pilon) sont laissées en plan au profit d'une structure en trois temps, en trois tons, ambitieusement littéraire mais sans véritable progression dramatique. Le fil conducteur du film reste le talent et le charisme de Gabriel Byrne (MILLER'S CROSSING). Accessoirement, celui de l'excellent Brian Gleeson jouant le fantôme du père (le dialogue entre les deux fait la force de plusieurs séquences). Dans des rôles secondaires d'importance, Suzanne Clément et Jessica Paré sont toutes deux excellentes.
Texte : Martin Bilodeau