É.-U. 2019. Comédie policière de Tim Story avec Samuel L. Jackson, Jessie T. Usher, Richard Roundtree. Afin d'épingler les tueurs de son ami, un expert en sécurité informatique obtient l'aide de son père et de son grand-père, détectives privés aux méthodes peu orthodoxes. "Reboot" humoristique d'un classique du genre. Scénario autoparodique. Gags machistes et homophobes. Réalisation compétente mais impersonnelle. S.L. Jackson égal à lui-même. (sortie en salle: 14 juin 2019)
Afin d'épingler les tueurs de son ami, un expert en sécurité informatique obtient l'aide de son père et de son grand-père, détectives privés aux méthodes peu orthodoxes. "Reboot" humoristique d'un classique du genre. Scénario autoparodique. Gags machistes et homophobes. Réalisation compétente mais impersonnelle. S.L. Jackson égal à lui-même. (sortie en salle: 14 juin 2019)
Difficile d'imaginer aujourd'hui la commotion créée en 1971 par la sortie de SHAFT de Gordon Parks, hybride afro-américain de Philip Marlowe et James Bond qui, grâce à la musique d'Isaac Hayes, a fait la fierté de toute une génération de spectateurs noirs. Après deux suites inférieures (SHAFT'S BIG SCORE et SHAFT IN AFRICA), Samuel L. Jackson a tenté de redonner vie au personnage en 2000, via un "reboot" signé par le regretté John Singleton. En vain. D'où, sans doute, cette nouvelle variation humoristique, qui réinvente la légende du personnage le temps d'une variation autoparodique sur les relations père-fils, à la sauce classique du duo mal assorti. Divertissant, bien que souvent d'un goût douteux - les gags machistes et homophobes sont légion -, l'ensemble est réalisé de manière compétente mais impersonnelle par Tim Story (FANTASTIC FOUR). Aux côtés d'un Samuel L. Jackson égal à lui-même, Richard Roundtree - le Shaft original - apparaît étonnamment en forme.
Texte : Georges Privet