G.-B. 2019. Drame social de Sarah Gavron avec Bukky Bakray, Kosar Ali, D'angelou Osei Kissiedu. Sa mère célibataire ayant déserté le foyer familial, une adolescente chargée de prendre soin de son petit frère tente d'échapper aux agents des services sociaux. Récit intimiste ouvrant sur une peinture de milieu vibrante, emplie d'humour et de lumière. Réalisation fébrile, caméra à l'épaule, attentive aux détails. Excellente B. Bakray.
Sa mère célibataire ayant déserté le foyer familial, une adolescente chargée de prendre soin de son petit frère tente d'échapper aux agents des services sociaux. Récit intimiste ouvrant sur une peinture de milieu vibrante, emplie d'humour et de lumière. Réalisation fébrile, caméra à l'épaule, attentive aux détails. Excellente B. Bakray.
Après SUFFRAGETTE, la réalisatrice de BRICK LANE retourne en terrain connu avec ce drame intimiste ouvrant sur une peinture de milieu vibrante, emplie d'humour et de lumière. L'enjeu à la source n'est pas la richesse économique mais celle du coeur. Rocks (excellente Bukky Bakray), née d'une mère nigérienne, ne rêve pas de fortune mais d'une famille, comme celle de sa meilleure amie Sumaya. La scène la plus révélatrice et bouleversante du film nous la montre accueillie par cette famille, confrontée à ce qui lui manque, enfermée dans sa colère. Les événements qui tissent le récit (une fuite en avant) jusqu'au dénouement (ouvert) servent surtout à illustrer le voyage intérieur de l'héroïne, l'arc dramatique du film restant dissimulé sous la surface. Caméra à l'épaule, la cinéaste filme les visages et le quartier avec la même fébrilité, la même attention aux détails et aux expressions de ses actrices, toutes très bien dirigées.
Texte : Martin Bilodeau