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Réservoir

Can. 2019. Comédie dramatique de Kim St-Pierre avec Jean-Simon Leduc, Maxime Dumontier, Marco Collin. Deux frères à couteaux tirés ratissent un immense réservoir au nord de la Mauricie, à la recherche du chalet de pêche de leur défunt père. Production minimaliste au parfum d'authenticité. Scénario mince soutenu par le rythme et la tension. Interprètes bien dirigés. (sortie en salle: 6 décembre 2019)

Général
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Réservoir (Réservoir)

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Can. 2019. Comédie dramatique de Kim St-Pierre avec Jean-Simon Leduc, Maxime Dumontier, Marco Collin.

Deux frères à couteaux tirés ratissent un immense réservoir au nord de la Mauricie, à la recherche du chalet de pêche de leur défunt père. Production minimaliste au parfum d'authenticité. Scénario mince soutenu par le rythme et la tension. Interprètes bien dirigés. (sortie en salle: 6 décembre 2019)

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Indigné par l'hypocrisie du service religieux organisé pour les funérailles de son père athée, Simon claque la porte de l'église et tombe nez à nez avec son frère Jonathan, militaire de carrière arrivé à la onzième heure de sa base ontarienne. Les rapports entre les deux orphelins ne sont pas au beau fixe. Simon est en colère contre son aîné, lequel s'enferme dans un quasi mutisme. L'idée d'aller porter les cendres du défunt dans le réservoir Gouin, où celui-ci avait un chalet de pêche, les soude dans un projet commun. À bord d'un ponton, ils s'engagent sur cet immense réservoir, à la recherche du lieu où leur père trouvait refuge, et où eux-mêmes n'étaient pas retournés depuis l'enfance.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Formée à l'école Kino, Kim St-Pierre fait le saut vers le long métrage avec cet exercice minimaliste, où la colère de deux frères trouve l'apaisement sur un lac placide au milieu de nulle part. Le propos n'est pas neuf et il aurait pu tenir dans un court métrage. Mais la cinéaste trouve le moyen de maintenir le rythme, la tension et l'intérêt sur la longueur, ce qui n'est pas un mince exploit. Certaines révélations du récit paraissent téléphonées (le choc post-traumatique de Jonathan, notamment). Mais Maxime Dumontier et Jean-Simon Leduc sont bien dirigés et leur jeu intense, dans la sobriété et la retenue, embaume ce film modeste et imparfait d'un émouvant parfum de vérité. (Texte rédigé en octobre 2019, dans le cadre du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue)

Texte : Martin Bilodeau

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