L’AVIS DE MEDIAFILM

Cette suite, aussi fastueuse qu'inutile, étire les rebondissements d'un scénario au vide abyssal jusqu'à une finale spectaculaire mais interminable. Entre un début formaté et une fin prévisible, les auteurs recyclent les ressorts et l'imagerie d'une bonne douzaine de films et séries, "empruntant" à peu près tout ce qui a fait recette depuis quinze ans: des animaux volants d'AVATAR aux châteaux surréalistes de GAME OF THRONES. Le tout épicé par les inévitables génuflexions à l'autel de la rectitude politique, avec ses références exaltées à l'habilitation des femmes et au respect des différences. Entre mysticisme brumeux et psycho-pop, l'ensemble se voit comme une radiographie des obsessions de son époque, sur fond de congrès de fées, de farfadets, de trolls et de gnomes. Une mise en scène élégante, mais peu inspirée, ne parvient pas à masquer une surdose d'effets numériques, autour d'un duel de stars inégal, où la "méchante" Michelle Pfeiffer lutte vaillamment pour s'imposer face à une Angelina Jolie impériale.

Texte : Georges Privet