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Liberté

Fr. 2019. Drame de moeurs de Albert Serra avec Baptiste Pinteaux, Marc Susini, Laura Poulvet. Une nuit de 1774, dans une forêt prussienne, des libertins chassés de la cour de Louis XVI donnent libre cours à leurs fantaisies sexuelles. Exercice de style radical. Propos difficile à cerner. Soin extrême apporté aux éclairages nocturnes. Décor à la fois bucolique et inquiétant. Interprétation stylisée.

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Liberté (Liberté)

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Fr. 2019. Drame de moeurs de Albert Serra avec Baptiste Pinteaux, Marc Susini, Laura Poulvet.

Une nuit de 1774, dans une forêt prussienne, des libertins chassés de la cour de Louis XVI donnent libre cours à leurs fantaisies sexuelles. Exercice de style radical. Propos difficile à cerner. Soin extrême apporté aux éclairages nocturnes. Décor à la fois bucolique et inquiétant. Interprétation stylisée.

Une nuit de 1774, dans une forêt prussienne, des nobles libertins chassés de la cour de Louis XVI donnent libre cours à leurs fantaisies sexuelles. Se joignent à eux leurs domestiques, des couventines débauchées et un duc de la région gagné à leur cause.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Avec cette adaptation de sa propre pièce, présentée à Berlin en 2018, le Catalan Albert Serra radicalise la proposition quasi documentaire de son précédent film, LA MORT DE LOUIS XIV. Durant plus de deux heures, les participants s'épient, se toisent et se joignent (ou pas) aux ébats, à la manière des membres d'un club échangiste à ciel ouvert. Outre quelques descriptions de fantasmes et de conversations entre comploteurs, les dialogues sont réduits à la portion congrue. De sorte que le propos de l'auteur demeure difficile à cerner. Lentes, minimalistes, ces variations sur les thèmes du Marquis de Sade peuvent à la fois ennuyer et fasciner. Ainsi, le caractère répétitif des "péripéties" vire à la monotonie, en dépit de certains passages relevant de la pornographie pure et simple. Mais d'autre part, la mise en scène est extrêmement travaillée, avec ses éclairages nocturnes découpant avec virtuosité un décor à la fois bucolique et inquiétant. L'interprétation adopte le ton stylisé de l'oeuvre. (Texte rédigé en octobre 2019, dans le cadre du Festival du nouveau cinéma)

Texte : Louis-Paul Rioux

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