Fr. 2019. Comédie dramatique de Rémi Bezançon avec Fabrice Luchini, Camille Cottin, Alice Isaaz. Disgracié pour avoir mis en doute l'identité de l'auteur d'un best-seller publié à titre posthume, un journaliste littéraire ouvre sa propre enquête, avec la fille du défunt. Récit au questionnement pertinent, tiré d'un roman de David Foenkinos. Dénouement un brin forcé, mais résistant à l'analyse. Exploitation expressive des décors naturels. Beau tandem de vedettes. (sortie en salle: 14 juin 2019)
Disgracié pour avoir mis en doute l'identité de l'auteur d'un best-seller publié à titre posthume, un journaliste littéraire ouvre sa propre enquête, avec la fille du défunt. Récit au questionnement pertinent, tiré d'un roman de David Foenkinos. Dénouement un brin forcé, mais résistant à l'analyse. Exploitation expressive des décors naturels. Beau tandem de vedettes. (sortie en salle: 14 juin 2019)
La "Mélodie hongroise" de Schubert lie de façon subliminale ce nouvel opus de Rémi Bezançon (LE PREMIER JOUR DU RESTE DE TA VIE) à LA DISCRÈTE, également campé dans le milieu littéraire, avec aussi Fabrice Luchini en tête d'affiche. La ressemblance entre les deux films s'arrête là toutefois, LE MYSTÈRE HENRI PICK, tiré du roman de David Foenkinos ("Les souvenirs"), n'ayant pas la portée ni la délicatesse du film de Christian Vincent sorti en 1990. Ce qui n'enlève rien à la pertinence de son questionnement sur l'opportunisme des créateurs et le mercantilisme des éditeurs, dont on prend la pleine mesure au dénouement. Un brin forcé, celui-ci résiste à l'analyse, mais exige néanmoins du spectateur une certaine dose de mansuétude. Bezançon exploite de manière habile et expressive la dualité ville-région, se servant du toujours crédible Luchini comme révélateur de cette dichotomie très présente dans le cinéma populaire français récent (LA CH'TITE FAMILLE, QU'EST-CE QU'ON A ENCORE FAIT AU BON DIEU?). Les registres de jeu ne sont pas tous au diapason (Astrid Whettnall en fait des tonnes en patronne de maison d'édition), mais la star montante Camille Cottin ("Appelez mon agent") trouve en Joséphine un solide marchepied.
Texte : Martin Bilodeau