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Le Fond de l'air

Can. 2019. Documentaire de Simon Beaulieu . Les gestes quotidiens de personnes anonymes, qui écoutent par intermittence les propos d'experts se prononçant sur l'urgence d'agir face à la crise climatique. Expérience radicale peu concluante. Procédé mince, étiré indûment. Imagerie pauvre. Montage complaisant. Discours pertinent mais bien connu, utilisé de façon répétitive. (sortie en salle: 18 février 2022)

Général
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Le Fond de l'air (Le Fond de l'air)

Général Général

Can. 2019. Documentaire de Simon Beaulieu .

Les gestes quotidiens de personnes anonymes, qui écoutent par intermittence les propos d'experts se prononçant sur l'urgence d'agir face à la crise climatique. Expérience radicale peu concluante. Procédé mince, étiré indûment. Imagerie pauvre. Montage complaisant. Discours pertinent mais bien connu, utilisé de façon répétitive. (sortie en salle: 18 février 2022)

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Scénario :
Musique :
Montage :
Pays :
Distributeur :
ONF
Producteurs :
Un flot d'images d'un monde appelé à disparaître défile en un montage stroboscopique, sur fond de musique agressive. Puis, de longs plans-séquences, filmés en caméra subjective, plongent le spectateur dans le quotidien de personnes anonymes, qui écoutent par intermittence les discours diffusés à la radio d'une dizaine d'experts (Jean-Pierre Dupuy, Guy McPherson, Naomi Klein, Jimmy Carter, etc.), qui se prononcent sur l'urgence d'agir face à la crise climatique. Le tout est ponctué d'images thermiques de foules se déplaçant au ralenti, puis de celles d'un inconnu masqué, au regard menaçant.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Ce quatrième long métrage de Simon Beaulieu (LEMOYNE, GODIN, MIRON: UN HOMME REVENU D'EN DEHORS DU MONDE) se présente comme un essai filmique radical, juxtaposant la banalité d'un quotidien apathique et les propos alarmants de spécialistes de l'écologie et de l'économie. Si l'idée est potentiellement intéressante, son exécution l'est beaucoup moins. La pauvreté de l'imagerie, la minceur du dispositif et la complaisance du montage génèrent une expérience qui devient vite lassante et répétitive. Certes, le discours demeure pertinent, mais il est déjà bien connu, n'est pas généré par l'auteur et n'est guère mis en valeur par ce dernier. On pourrait même dire, au contraire, que le film présente ce discours d'une manière si indolente qu'il tend à engourdir le sentiment d'urgence qu'il cherche à induire. Quand à l'expérience formelle et sensorielle que Beaulieu tente manifestement de produire, elle s'avère, elle aussi, limitée et démonstrative, peu inspirée et peu inspirante.

Texte : Georges Privet

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