Fr. 2019. Comédie dramatique de Nicolas Bedos avec Daniel Auteuil, Doria Tillier, Guillaume Canet. Un dessinateur désabusé se fait offrir de revivre, dans un décor reconstitué en studio, la soirée de mai 1974 durant laquelle il est tombé amoureux de son épouse. Exercice de style bienveillant et nostalgique. Idée de départ féconde. Un certaine essoufflement en deuxième partie. Belle attention aux détails. Distribution de qualité. (sortie en salle: 13 décembre 2019)
Un dessinateur désabusé se fait offrir de revivre, dans un décor reconstitué en studio, la soirée de mai 1974 durant laquelle il est tombé amoureux de son épouse. Exercice de style bienveillant et nostalgique. Idée de départ féconde. Un certaine essoufflement en deuxième partie. Belle attention aux détails. Distribution de qualité. (sortie en salle: 13 décembre 2019)
La nostalgie des films du regretté Claude Sautet enveloppe ce bienveillant exercice de style au centre duquel Daniel Auteuil, le coeur encore en hiver, dégivre au contact d'une actrice campée avec un charme fou par Doria Tillier. L'idée de départ est très féconde et l'acteur-réalisateur Nicolas Bedos (MONSIEUR ET MADAME ADELMAN) en fait un usage inspiré, notamment à travers diverses déclinaisons proposées en amorce du récit. Apparues dans le même élan, les premières scènes campées à La Belle Époque (du nom du café) sont rendues irrésistibles par une somme de riches détails, auxquels vient s'additionner la contribution de l'impeccable Pierre Arditi. Cependant, la magie commence à s'estomper, à peine la demi passée, comme si le cinéaste avait déjà abattu toutes ses cartes. Il est vrai que l'intrigue amoureuse impliquant Margot et Antoine, ramenée au centre du motif, n'a pas la même envergure que celle opposant leurs aînés balayant les feuilles mortes. Auteuil et Fanny Ardant les campent avec juste ce qu'il faut de souvenirs... et de regrets aussi.
Texte : Martin Bilodeau