L’AVIS DE MEDIAFILM

Vingt-quatre ans après CHACUN CHERCHE SON CHAT, le prolifique Cédric Klapisch (UNE AFFAIRE DE FAMILLE, L'AUBERGE ESPAGNOLE, RETOUR EN BOURGOGNE) nous refait le coup de la fable sur la vie de quartier et la solitude urbaine. En mieux, mettant à profit le métier acquis en cours de route et réquisitionnant à l'écriture l'aide de son vieux complice Santiago Amigorena (LE PÉRIL JEUNE). Campé aux abords de la Gare du Nord, donc en marge du Paris pittoresque (ce que le profil de la butte Montmartre surmontée du Sacré-Coeur, à l'arrière-plan, nous rappelle constamment), le cinéaste traque l'universel dans l'infiniment petit. Sans prétention, avec une profonde délicatesse et, comme toujours, avec le coeur sur la main. Les mots simples, le ton juste, la mise en scène expressive, le jeu retenu... l'ensemble se déploie sans coutures visibles, bercé par une douce mélancolie et ponctué d'instants de grâce poignants. S'ajoutent, en bonus nostalgie, deux ou trois clins d'oeil souriants à CHACUN CHERCHE SON CHAT. (Texte rédigé en novembre 2020, dans le cadre du Festival Cinémania)

Texte : Martin Bilodeau