L’AVIS DE MEDIAFILM

DARK WATERS s'inscrit dans la continuité de plusieurs drames environnementaux tirés d'une histoire vraie, tels SILKWOOD et ERIN BROCKOVICH. Or, bien que prenante, cette variation sur un thème connu manque de surprendre. L'ensemble est mis en scène avec rigueur, soin et intelligence. Mais la facture apparaît étonnamment impersonnelle, de la part d'un cinéaste aussi singulier que Todd Haynes (I'M NOT THERE, CAROL). Et si on reconnaît parfois l'auteur de SAFE dans cette histoire sur les conséquences d'une crise écologique, on le sent néanmoins prisonnier d'un naturalisme journalistique, qui évoque parfois la fadeur formelle d'un vieux téléfilm. Dans le rôle principal, Mark Ruffalo s'impose via une composition mémorable, face à des partenaires talentueux, malheureusement engoncés dans des personnages souvent peu développés.

Texte : Georges Privet