Go to main content
4

Une Ultime grâce (Clemency)

É.-U. 2019. Drame de Chinonye Chukwu avec Alfre Woodard, Aldis Hodge, Wendell Pierce. Alors qu'elle doit faire exécuter un détenu qui clame son innocence, la directrice d'un établissement pénitentiaire se remet en question. Portrait d'une femme aussi froide et inflexible que le système qu'elle représente. Engagement émotionnel du spectateur freiné par l'opacité de la protagoniste. Réalisation sobre et étudiée. Superbe composition d'A. Woodard. (sortie en salle: 17 janvier 2020)

13 ans +
4

Une Ultime grâce (Clemency)

13 ans + 13 ans +

É.-U. 2019. Drame de Chinonye Chukwu avec Alfre Woodard, Aldis Hodge, Wendell Pierce.

Alors qu'elle doit faire exécuter un détenu qui clame son innocence, la directrice d'un établissement pénitentiaire se remet en question. Portrait d'une femme aussi froide et inflexible que le système qu'elle représente. Engagement émotionnel du spectateur freiné par l'opacité de la protagoniste. Réalisation sobre et étudiée. Superbe composition d'A. Woodard. (sortie en salle: 17 janvier 2020)

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Scénario :
Photographie :
Musique :
Montage :
Directrice d'un établissement pénitentiaire américain, Bernadine Williams a pour fonction de conduire les condamnés à mort jusqu'à la chambre de leur exécution. Sans état d'âme, du moins en apparence. Mais le prochain sur la liste la pousse à se remettre en question. Reconnu coupable du meurtre d'un policier, l'Afro-Américain Anthony Woods a toujours clamé son innocence. Il est soutenu en cela par sa famille, son avocat et de nombreux militants contre la peine capitale. Ses certitudes ébranlées, Bernadine voit sa carapace émotionnelle commencer à se fissurer. Et ce, au moment où son mariage bat de l'aile.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Grand Prix du jury à Sundance en 2019, CLEMENCY aborde le thème de la peine de mort par le biais d'une étude de caractère formellement sobre et étudiée. Le caractère en question? Bernadine Williams, une femme antipathique et inflexible, carapacée au sommet de sa Tour d'Ivoire; une "coquille vide", à en croire son mari. Force est de constater que la froideur de cette "exécutrice" renvoie directement à celle d'un système immuable et sourd aux appels de l'extérieur. Cela dit, la protagoniste est parfois si peu transparente (on peine à comprendre ses motivations) qu'elle tient aussi le spectateur à distance. Si l'on regrette que les personnages secondaires soient peu développés (l'époux) ou pas assez contextualisés (le condamné à mort), l'interprétation habitée d'Alfre Woodard frappe l'imagination. À cet égard, la conclusion puissante - un plan fixe de plus de deux minutes sur le visage de l'actrice - restera gravé dans nos mémoires.

Texte : Céline Gobert

L'infolettre de Mediafilm

Pour être tenus informés des sorties de films, toutes plateformes confondues, rien de mieux que l'info-lettre de Mediafilm. Abonnez-vous. C'est gratuit!

CONTACTEZ-NOUS

1340, boulevard St-Joseph Est, Montréal
Québec (Canada) H2J 1M3