É.-U. 2019. Comédie musicale de Tom Hooper avec Francesca Hayward, Judi Dench, Idris Elba. À Londres, une chatte abandonnée assiste au bal annuel des Jellicle Cats, au cours duquel la doyenne des félins choisit celui ou celle qui pourra renaître dans une nouvelle vie. Adaptation ambitieuse mais ratée de la comédie musicale d'Andrew Lloyd Webber. Choix esthétiques discutables. Performances vocales inégales. Quelques bons numéros. F. Hayward gracieuse et épatante. (sortie en salle: 20 décembre 2019)
À Londres, une chatte abandonnée assiste au bal annuel des Jellicle Cats, au cours duquel la doyenne des félins choisit celui ou celle qui pourra renaître dans une nouvelle vie. Adaptation ambitieuse mais ratée de la comédie musicale d'Andrew Lloyd Webber. Choix esthétiques discutables. Performances vocales inégales. Quelques bons numéros. F. Hayward gracieuse et épatante. (sortie en salle: 20 décembre 2019)
Disons-le d'emblée, le pari de transposer au cinéma la célèbre comédie musicale d'Andrew Lloyd Webber était perdu d'avance. L'effet grand écran, de même que la fragmentation des chorégraphies par le montage, ne pouvaient que desservir ces fragiles déclinaisons sur la condition féline. Or, en décidant d'accentuer, par des maquillages et effets numériques élaborés, le réalisme des costumes des chats, et en créant pour eux des décors extravagants, mais rarement à l'échelle, Tom Hooper (LES MISÉRABLES) n'a rien fait pour arranger les choses. Pourtant, au fil du très mince récit, certains numéros chantés s'avèrent fort agréables, surtout ceux reprenant fidèlement les formules de la collection de poèmes "Old Possum's Books of Practical Cats" de T.S. Eliot, à l'origine du spectacle. Cela dit, Judi Dench, dans le rôle de la vénérable Deuteronome, offre une performance vocale hésitante. Et Jennifer Hudson (DREAMGIRLS) n'a pas trouvé le ton juste dans son interprétation de l'attendue chanson "Memory". En revanche, la ballerine Francesca Hayward campe avec une grâce mémorable et un beau filet de voix la naïve Victoria.
Texte : Louis-Paul Rioux