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Music of my Life (Blinded by the Light)

G.-B. 2019. Drame biographique de Gurinder Chadha avec Viveik Kalra, Kulvinder Ghir, Nell Williams. En 1987, un adolescent anglais, fils d'un immigré pakistanais traditionaliste, trouve le courage de s'affirmer et d'écrire de la poésie au contact de l'oeuvre de Bruce Springsteen. Récit généreux en clichés, inspiré de faits vécus. Hommage senti au pouvoir inspirant des chansons du "Boss". Problèmes de ton dans la réalisation. Interprétation tantôt sobre et juste, tantôt caricaturale. (sortie en salle: 16 août 2019)

Général
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Music of my Life (Blinded by the Light)

Général Général

G.-B. 2019. Drame biographique de Gurinder Chadha avec Viveik Kalra, Kulvinder Ghir, Nell Williams.

En 1987, un adolescent anglais, fils d'un immigré pakistanais traditionaliste, trouve le courage de s'affirmer et d'écrire de la poésie au contact de l'oeuvre de Bruce Springsteen. Récit généreux en clichés, inspiré de faits vécus. Hommage senti au pouvoir inspirant des chansons du "Boss". Problèmes de ton dans la réalisation. Interprétation tantôt sobre et juste, tantôt caricaturale. (sortie en salle: 16 août 2019)

Luton, 1987. Fils d'immigrés pakistanais, Javed écrit en secret des poèmes où s'exprime sa difficulté de grandir dans cette morne ville en banlieue de Londres, gangrenée par le chômage et le racisme. Quand son père, traditionaliste inflexible, perd lui aussi son emploi, l'adolescent, en proie au désespoir, trouve un puissant réconfort et une grande source d'inspiration dans les paroles des chansons de Bruce Springsteen. Écoutant en boucle sur son walkman deux albums-cultes du chantre de la classe ouvrière américaine, que lui a prêtés un élève de son école secondaire d'origine sikh, Javed trouve le courage de montrer ses poèmes à son encourageante professeure de littérature. Et à demander un rendez-vous à une camarade de classe de race blanche, qui s'est montrée sensible à son talent et à son enthousiasme contagieux.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Après YESTERDAY, hommage aux Beatles porté par un personnage anglo-indien, on a droit à une célébration vibrante de l'oeuvre de Bruce Springsteen, inspirée des souvenirs de jeunesse d'un journaliste anglo-pakistanais. Là s'arrêtent toutefois les similitudes. Car si dans le film de Danny Boyle, l'ethnicité du héros n'est jamais un enjeu, dans BLINDED BY THE LIGHT, elle est au centre du récit. Ce qui nous vaut une sorte de version masculine de BEND IT LIKE BECKHAM, de la même Gurinder Chadha, avec ses clichés sur le désir d'échapper à un milieu farouchement traditionaliste et paternaliste, imperméable aux idées progressistes des sociétés occidentales. Et si, par souci de réalisme, Chadha insère dans son récit initiatique des scènes de violence raciste - qui font écho à celles des brûlots anti-Thatcher de Stephen Frears (MY BEAUTIFUL LAUNDRETTE, SAMMY AND ROSIE GET LAID) -, ces passages percutants et révoltants voisinent très mal avec des chorégraphies urbaines fantaisistes et légères à la MAMMA MIA ou ACROSS THE UNIVERSE. Ces problèmes de ton se répercutent dans le jeu des interprètes, tantôt sobre et juste, tantôt caricatural.

Texte : Louis-Paul Rioux

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