É.-U. 2018. Thriller de Steve McQueen (II) avec Viola Davis, Michelle Rodriguez, Elizabeth Debicki. Son mari criminel et sa bande ayant été abattus par la police, une femme réunit les veuves de ses complices afin qu'elles l'aident à mettre au point un audacieux cambriolage. Exercice de style plaisant au rythme trépidant. Ensemble très bien exécuté, mais un peu artificiel. V. Davis épatante et statuesque au centre d'une excellente distribution. (sortie en salle: 16 novembre 2018)
Son mari criminel et sa bande ayant été abattus par la police, une femme réunit les veuves de ses complices afin qu'elles l'aident à mettre au point un audacieux cambriolage. Exercice de style plaisant au rythme trépidant. Ensemble très bien exécuté, mais un peu artificiel. V. Davis épatante et statuesque au centre d'une excellente distribution. (sortie en salle: 16 novembre 2018)
Le réalisateur de HUNGER et 12 YEARS A SLAVE nous a habitués à un cinéma plus dense et profond que cet exercice de style plaisant et bien exécuté, néanmoins invraisemblable et un peu artificiel. Inspirée d'une série de la Britannique Lynda Laplante ("Prime Suspect"), cette production semble entièrement guidée par le mouvement de réappropriation du cinéma populaire par des héroïnes féminines et la représentation à l'écran de la mixité raciale aux États-Unis. Ce n'est pas anodin si Steve McQueen exécute la commande à Chicago, sur le terrain où a germé la carrière de Barack Obama, et où des quartiers multiethniques sont de meurtriers champs de bataille. Dans le contexte, on peut difficilement reprocher à ce thriller preste et haut de gamme de manquer de pertinence. Il reste que le sujet du casse, à réussir contre toute espérance par un quatuor dépareillé, apparaît bien consensuel. À tout le moins, il garantit presque au réalisateur, associé au cinéma d'auteur, un réel succès public. Au centre de ce tableau parfaitement interprété, la statuesque Viola Davis domine dans toute sa splendeur. (Texte rédigé en septembre 2018, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)
Texte : Martin Bilodeau