L’AVIS DE MEDIAFILM

Alors qu'elle avait le vent dans les voiles, la maison de production Blumhouse (THE PURGE, WHIPLASH, GET OUT, HAPPY DEATH DAY) connaît sa première réelle déconvenue avec cette resucée de FINAL DESTINATION, SAW et autres OUIJA. La prémisse, sur les notions de culpabilité et de justice immanente, avait pourtant du potentiel. Mais le scénario bâclé, reposant sur un cas éculé de possession, devient vite monotone et répétitif. Par-dessus le marché, les conflits des personnages unidimensionnels peinent à s'incarner à l'écran, en grande partie à cause du jeu peu affirmé d'une distribution bas de gamme. À l'exception d'une séquence sur un toit générant un certain suspense, il semble évident que le compétent Jeff Wadlow (KICK ASS 2) ne s'est guère investi dans le projet. Sa réalisation procédurale, dénuée de toute personnalité ou d'invention, échoue à produire le minimum syndical d'effets terrifiants.

Texte : Louis-Paul Rioux