É.-U. 2018. Comédie dramatique de Jason Reitman avec Charlize Theron, Mackenzie Davis, Ron Livingston. Une mère de famille épuisée se lie d'amitié avec l'étudiante extravertie embauchée pour veiller sur son nouveau-né durant la nuit. Puissante démystification de la maternité et de la normalité. Premier acte un peu mou. Mise en scène souple, porteuse d'un bel élan. C. Theron et M. Davis parfaites. (sortie en salle: 4 mai 2018)
Une mère de famille épuisée se lie d'amitié avec l'étudiante extravertie embauchée pour veiller sur son nouveau-né durant la nuit. Puissante démystification de la maternité et de la normalité. Premier acte un peu mou. Mise en scène souple, porteuse d'un bel élan. C. Theron et M. Davis parfaites. (sortie en salle: 4 mai 2018)
Deux actrices font ce film. D'abord la méconnue Mackenzie Davis (BLADE RUNNER 2049), une force vive et subtile mise au service d'un personnage uniquement défini par le regard de l'autre. Et puis cette autre, Charlize Theron, parfaite dans ce rôle kamikaze d'une maman arrachée au réel, rendue gauche par ce corps déformé dans lequel elle ne se reconnaît plus. Pour être tout à fait juste, TULLY est aussi le film d'une troisième femme: la scénariste Diablo Cody qui, avec Jason Reitman (JUNO, YOUNG ADULT) poursuit ce qui ressemble à un projet de vie: démystifier la maternité, la normalité, la maladie mentale, au grand écran comme au petit ("The United States of Tara", "One Mississippi"). Au premier acte, son scénario excessivement verbeux manque de ressort et la réalisation de Reitman se limite à l'illustrer sans grand enthousiasme. L'arrivée au deuxième acte de Tully et son interaction avec Marlo font basculer le film, qui devient plus fin, plus souple dans sa mise en scène (avec de beaux effets de caméra à l'épaule), ses transports plus sûrs. Le dénouement ouvert comblera l'appétit de certains, mais laissera d'autres sur leur faim. Au spectateur de choisir son camp.
Texte : Martin Bilodeau