L’AVIS DE MEDIAFILM

Moins sexiste et plus athlétique que les deux premières "incarnations" mettant en vedette Angelina Jolie, cette resucée du jeu vidéo Lara Croft adapte la personnalité de la célèbre héroïne au monde en transformation (i.e. le phénomène #metoo) dans lequel elle déboule. Ses nouvelles aventures, racontées par le biais d'un scénario retraçant ses origines, reprend par le menu les épreuves clé du jeu vidéo, en mettant de l'avant sa détermination et son courage plutôt que son aura sexuelle. Plus réaliste et moins fantastique, le nouveau film est aussi, malheureusement, plus terre-à-terre et prosaïque, comme en témoignent ses vilains et ses cascades, standardisés et sans surprise. Efficace mais impersonnelle, la réalisation du Norvégien Roar Uthaug (THE WAVE) surcharge l'affaire par un déluge d'images de synthèse. Il faut toutefois reconnaître au cinéaste d'avoir su mettre en valeur la performance musclée d'Alicia Vikander, convaincante en enfant sauvage plus proche de Tarzan que d'Indiana Jones.

Texte : Georges Privet