É.-U. 2018. Drame de Emilio Estevez avec Emilio Estevez, Alec Baldwin, Jena Malone. Par une nuit glaciale à Cincinnati, un bibliothécaire ouvre les portes de l'établissement à des sans-abris, une initiative que les autorités jugent illégale. Questionnement pertinent sur l'utilité des services publics et de la désobéissance civile. Ensemble simpliste et bien-pensant. Mise en scène alerte. Interprétations et personnages unidimensionnels.
Par une nuit glaciale à Cincinnati, un bibliothécaire ouvre les portes de l'établissement à des sans-abris, une initiative que les autorités jugent illégale. Questionnement pertinent sur l'utilité des services publics et de la désobéissance civile. Ensemble simpliste et bien-pensant. Mise en scène alerte. Interprétations et personnages unidimensionnels.
À quoi sert une bibliothèque publique? Le sujet est rarement abordé dans le cinéma américain. C'est maintenant chose faite. Le réalisateur-comédien Emilio Estevez (BOBBY, THE WAY) a le mérite de traiter ce thème sous l'angle de la désobéissance civile. Mais rapidement, son projet affiche ses limites. La bien-pensance du propos l'empêche de trouver son ton et lui fait commettre plusieurs maladresses, notamment dans son portrait de l'Amérique de Trump, gangrenée par les fausses nouvelles. Certes, la mise en scène est alerte et vive, la direction photo, pleine de textures et la coloration musicale, dynamique. Mais sur le fond, les dialogues sentencieux réduisent les problématiques à des enjeux simplistes. Estevez, Alec Baldwin et Christian Slater jouent de manière unidimensionnelle des personnages qui le sont tout autant.
Texte : Helen Faradji