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The Happy Prince

All. 2018. Drame biographique de Rupert Everett avec Rupert Everett, Colin Firth, Emily Watson. Les dernières années, dans la misère et la disgrâce, de l'auteur du "Portrait de Dorian Gray", Oscar Wilde. Vision authentique et personnelle de l'écrivain. Quelques longueurs et passages inutiles. Approche frontale. Excellente composition de R. Everett.

Général
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The Happy Prince (The Happy Prince)

Général Général

All. 2018. Drame biographique de Rupert Everett avec Rupert Everett, Colin Firth, Emily Watson.

Les dernières années, dans la misère et la disgrâce, de l'auteur du "Portrait de Dorian Gray", Oscar Wilde. Vision authentique et personnelle de l'écrivain. Quelques longueurs et passages inutiles. Approche frontale. Excellente composition de R. Everett.

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Paris, 1900. Le dramaturge de L'IMPORTANCE D'ÊTRE CONSTANT, l'écrivain du PORTRAIT DE DORIAN GRAY, vit dans la plus extrême pauvreté. Quelques années plus tôt, l'arrogant Oscar Wilde avait en effet été mis KO par une sentence de la cour britannique qui l'a condamné à deux ans de travaux forcés pour sodomie, pour ensuite lui montrer le chemin de l'exil. Wilde peut cependant compter sur la bonté de quelques amis, la mansuétude de certains créanciers et l'amitié intéressée de deux garçons des rues. Alors que la maladie qui va l'emporter s'insinue en lui, les circonstances qui l'ont conduit à Paris remontent à sa mémoire: son arrivée pleine d'espoir sur le continent, ses retrouvailles avec ses vieux complices Reggie et Robbie, puis sa décision suicidaire d'accueillir à nouveau dans sa vie celui qui a provoqué sa chute en disgrâce: Lord Douglas, alias Bosie.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Pour l'avoir joué maintes fois à la scène, Rupert Everett connaît Oscar Wilde sur le bout des doigts. Ceci explique son souhait d'en livrer, dans ce premier long métrage qu'il a lui-même écrit, une vision frontale, sale, authentique. Une vision en contradiction avec celles aseptisées, marquées du sceau de la "qualité britannique", que le cinéma nous a offertes jusqu'ici de la vie de l'écrivain mort dans la dèche et l'opprobre. L'ex-beau gosse du cinéma anglais fait de Wilde un héros tragique, victime de lui-même, comme le Aschenbach de MORT À VENISE, évoqué au passage. Pareillement, Everett assimile les années de débauche insouciante du dramaturge à la marche des DAMNÉS. Wilde, Visconti, le pont, fatalement, devait être bâti. Celui d'Everett est solide et sans péage. Cela dit, THE HAPPY PRINCE compte des passages inutiles et son dénouement s'étire comme du Shakespeare. Aussi, la distribution extravagante multiplie les têtes d'affiches dans des petits rôles, ce qui donne parfois au film des allures de levée de fonds. Reste que Wilde a attendu jusqu'en 2017 avant d'obtenir le pardon de son pays pour son homosexualité. Et qu'Everett, qui n'a jamais aussi bien joué, a mis près de dix ans à monter ce projet. (Texte rédigé en février 2018, dans le cadre du Festival de Berlin)

Texte : Martin Bilodeau

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