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Sorry to Bother You

É.-U. 2018. Comédie fantaisiste de Boots Riley avec Lakeith Stanfield, Tessa Thompson, Jermaine Fowler. Un jeune Afro-Américain, as du télémarketing, est courtisé par une compagnie dont le succès repose sur une forme sournoise d'esclavage. Comédie politique assez jouissive. Scénario mordant mais éparpillé. Réalisation inventive. Des flashs mémorables au milieu du chaos. Irrésistible L. Stanfield. (sortie en salle: 13 juillet 2018)

13 ans + (langage vulgaire)
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Sorry to Bother You (Sorry to Bother You)

13 ans + (langage vulgaire) 13 ans + (langage vulgaire)

É.-U. 2018. Comédie fantaisiste de Boots Riley avec Lakeith Stanfield, Tessa Thompson, Jermaine Fowler.

Un jeune Afro-Américain, as du télémarketing, est courtisé par une compagnie dont le succès repose sur une forme sournoise d'esclavage. Comédie politique assez jouissive. Scénario mordant mais éparpillé. Réalisation inventive. Des flashs mémorables au milieu du chaos. Irrésistible L. Stanfield. (sortie en salle: 13 juillet 2018)

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Oakland, dans un avenir proche. Fauché et sans emploi, Cassius Green loge avec sa petite amie dans le garage de son oncle. La chance du jeune Afro-Américain commence enfin à tourner lorsqu'il décroche un poste dans une société de télémarketing. Se faisant passer pour un blanc au téléphone, il obtient rapidement un succès fou et une promotion à l'étage supérieur. Mais son bonheur est assombri par le mouvement de grève déclenché au même moment par les employés de la boîte. Cassius est confronté à un choix déchirant: risquer de replonger dans la misère s'il joint collègues et amis sur la ligne de piquetage, ou faire fortune au sein d'une compagnie dont le modèle d'affaire repose sur une forme sournoise d'esclavage.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Cette comédie politique est d'une audace rare. Mêlant satire sociale, humour absurde et envolées vers le fantastique et l'horreur, cette fable mordante sur le racisme, l'engagement et l'Amérique de demain évoque à la fois les scénarios de Charlie Kaufman, les comédies de Mike Judge et le militantisme mordant des satires sociales des années soixante (comme PUTNEY SWOPE). Bien que jouissif, l'ensemble dérape souvent en raison d'un scénario ambitieux mais éparpillé, parsemé de gags de qualité inégale. Mais du chaos émergent quelques flashes mémorables. Aussi imaginative que passionnée, la réalisation du rapper et activiste Boots Riley (du groupe The Coup) aurait dû être soumise à un montage plus serré, qui en aurait soustrait longueurs et facilités. Dans le rôle principal, Lakeith Stanfield s'impose par son charisme irrésistible et donne corps à cette satire courageuse et singulière, dont la portée politique ne saurait être sous-estimée.

Texte : Georges Privet

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